Au Sénégal, la réforme de la Constitution introduisant le parrainage continue de faire polémique. A l’élection présidentielle de février, pour être éligible, chaque candidat devra obtenir les signatures d’au moins 0,8% du corps électoral. Mercredi 25 avril, les députés de l’opposition vont déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. Pour faire face au mécontentement généralisé, une trentaine de partis politiques viennent de s’unir à des organisations de la société civile au sein d’un Front démocratique et social de résistance nationale.
L’opposition sénégalaise est en ordre de bataille. Elle ne veut pas entendre parler du parrainage citoyen des candidatures. Et pour frapper fort, elle a mis sur pied une plateforme citoyenne qui regroupe les grands partis de l’opposition, des mouvements citoyens, des organisations sociales.
Mamadou Lamine Dianté, ex-leader syndical, a rejoint le mouvement. « Le temps de l’unité et de la lutte pied à pied est arrivé. Elle prendra plusieurs formes : recours devant le Conseil constitutionnel, la Cour suprême, la Cédéao, et l’Union africaine », explique-t-il.
« Journées hebdomadaires de résistance nationale »
Après le parrainage, ce nouveau front de résistance veut s’attaquer au ras-le-bol généralisé. Sur le terrain, ils ont déjà un mode opératoire bien établi.
« On a décidé toutes les semaines de mener des journées hebdomadaires de résistance nationale qui vont consister à appeler les populations, quel que soit leur secteur d’activité, à manifester leur mécontentement dans toutes les capitales départementales et dans la diaspora », assure-t-il.
Si cette plateforme se défend de ne pas être une coalition électorale, de n’avoir aucun candidat pour la prochaine présidentielle, son discours militant n’épargne pas le bilan du président Macky Sall.
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