Malgré les critiques, Macky Sall maintient le projet de loi instaurant le parrainage. Le chef de l’État se dit disposé à discuter des modalités d’application, mais clame son intention de maintenir le texte.
Selon le calendrier arrêté par la conférence des présidents de l’Assemblée nationale, le projet sera soumis aux députés en commission ce lundi 16 avril avant son examen en plénière jeudi prochain.
L’opposition promet d’investir les grilles du Parlement pour réclamer le retrait du texte. Le pouvoir joue à l’équilibriste habile. D’une part, il affiche sa fermeté en martelant à l’attention de ceux qui seraient tentés de troubler l’ordre public, que «force restera à la loi». D’autre part, il tente de convaincre les populations de l’opportunité et des bienfaits du parrainage pour la démocratie.
Entre le pouvoir et l’opposition, certains spécialistes des questions électorales, des magistrats ou de simples observateurs dégagent des pistes de réflexion dans le dessein de rapprocher les positions. Mais dans ce concert de points de vue et d’avis, une voix est inaudible : Youssou Ndour.
En effet depuis que la question est sur la table, il ne s’est pas positionné publiquement. Ministre-conseiller du chef de l’État, le leader du mouvement Fekke maci bole n’en est pas moins une figure d’influence dont les positions transcendent les clivages partisans.
Youssou Ndour a-t-il le droit de s’emmurer dans le silence alors que le pays est confronté à un sujet aussi grave que la révision des règles du jeu électoral, à quelques encablures de la présidentielle ?
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